De passage en France en ce mois de novembre 2021 Forest Whitaker, l’acteur américain fondateur de l’ONG humanitaire et sociale WPDI, a annoncé que cette dernière allait aider les jeunes de la Seine-Saint-Denis à se former « aux techniques de médiation et de résolution de conflit ».
Cette déclaration, recueillie pendant sa présence au Forum de Paris sur la Paix où il venait en tant qu’envoyé spécial de l’UNESCO, vient dans le prolongement d’une visite faite il y a quelques mois dans une cité de Clichy sous Bois dont il était sorti « marqué » par la pauvreté et la situation de la jeunesse.
J’ai plaisir à souligner que M. Whitaker, comme bon nombre d’anglo-saxons, utilise visiblement le terme médiation « à bon escient », donnant clairement et simplement ses objectifs : « former des jeunes à la médiation pour résoudre les conflits et réduire la violence avec les acteurs institutionnels ».
Certes, nous pouvons nous poser des questions sur l’impartialité et la neutralité de ces futurs médiateurs, issus du milieu où ils œuvreront ils seront parfois proches de certains de ceux qu’ils accompagneront en médiation. Mais il faut saluer cette initiative qui vise à restaurer le dialogue dans des quartiers où les populations se sentent abandonnées par les institutions et où la misère sociale entraîne délinquance et violence. Avec cet effet bénéfique de responsabilisation des premiers concernés, comme le souligne Forest Whitaker : »le jeune n’est pas un problème, mais une solution à ses propres problèmes« .
Une initiative à suivre, probablement même à reprendre en d’autres lieux.
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